Les déclarations fallacieuses de Belkheir _______________________
L'article commandité par Larbi Belkheir et publié par Chérif Ouazane dans Jeune Afrique est une tentative dérisoire de réécrire le passé d'un homme qui fait honte à l'Algérie. Belkheir s'est surpassé pour élaborer toute une histoire faite d'inexactitudes et de mensonges pour le présenter sous un visage féerique. Incroyablement on découvre dans le dit article, un Belkheir sorti tout droit d'une épopée où il tient le rôle du héros qui ne cesse de se sacrifier pour les siens ! Nationaliste, honnête, serviable et même romantique ! Pour quelqu'un qui veut se faire passer pour un père de famille modèle, c'est bien raté! A
court d'argument sur la faillite de notre pays, le principal responsable
de la tragédie jette la pierre au peuple car à bien
lire ses propos, c'est par la faute du peuple algérien que
nous en sommes arrivés à ce stade.
Afin d'apporter les corrections qui s'imposent aux allégations fallacieuses de Larbi Belkheir nous allons procéder en trois étapes:
Le père de Larbi Belkheir n'a jamais été un respectable Cheikh de zaouïa comme il le prétend, mais plutôt un grand Bachagha au service du régime colonial français, chargé de la répression des Algériens en général et des nationalistes en particulier. A ce titre Belkheir devrait prendre la peine de consulter le répertoire des grandes familles algériennes de la colonisation ; l'histoire de sa famille y figure en bonne place. L'engagement
de Larbi Belkheir dans l'armée française en pleine
guerre de libération est le résultat d'un choix délibéré
de sa part, pour servir le régime colonial à l'instar
de son père, et non d'une incorporation par "devancement
d'appel" comme il s'efforce de la faire croire.
c) Ce n'est qu'en 1958, après l'arrivée du général
Charles De Gaulle au pouvoir (avec sa claire stratégie basée
sur la "troisième voie" et "l'Algérie
algérienne", pour affaiblir, sinon éliminer de
la scène politique algérienne le FLN et écraser
l'ALN) que l'on a assisté à des vagues successives
de "désertion" de l'armée française
pour rejoindre le FLN en Tunisie en 1958, 1959 et 1961.
Quand Belkheir annonce "J'ai du mal à pardonner la formule "décennie noire" utilisée à propos des années quatre-vingt. Beaucoup de choses ont été réalisées durant cette période, et tout le monde semble l'occulter", on n'arrive pas à croire que seule cette phrase lui fait de la peine ! Les centaines de milliers de victimes ne comptent pas pour sa conscience anesthésiée! Plus encore surprenant, c'est qu'il n'aime pas les intégristes, mais fait de bonne grâce les petites courbettes devant les Emirs du Golf qu'il invite fastueusement en Algérie pour le massacre des outardes et des gazelles ! Belkheir est fier aussi d'affirmer qu'il assume pleinement son engagement pour le coup d'Etat de janvier 1992 pour "épargner à l'Algérie le sort de l'Afghanistan" ! La vérité est que la répression aveugle qu'il a instauré contre le peuple algérien avec ses généraux éradicateurs entre 1992 et 2002 a eu des conséquences dramatiques sur tous les plans :
En
outre, le régime ne dispose ni de légitimité,
ni de crédibilité tant à l'intérieur
qu'à l'extérieur. A l'exception toutefois du soutien
multiforme de certains membres occultes de l'administration française
qui supportent envers et contre toute éthique les anciens
éléments de l'armée française, devenus
généraux et "maîtres" de l'Algérie
depuis 1992.
b) Sur le plan sécuritaire, la situation s'est tragiquement détériorée au fil des mois et des années. Ce qui est plus grave c'est le programme de liquidation physique ordonné par Larbi Belkheir depuis le coup d'Etat ; ce qui a donné lieu à la naissance de l'équipe 192 dirigée par son larbin, le colonel Smain Lamari et qui a à son actif un nombre invraisemblable de victimes parmi lesquelles on ne cite que les défunts Mohamed Boudiaf et Kasdi Merbah.
e) L'aggravation de la crise morale a contribué à
éroder la cohésion sociale. La corruption s'est institutionnalisée
au plus haut niveau. Ainsi, l'affairisme, les malversations, l'enrichissement
illicite, les activités parasitaires, la bureaucratie (souvent
génératrice de corruption), les passes-droit (qui
défient la loi et la justice), le népotisme, l'accumulation
des richesses non pas par l'effort mais par des combines de toutes
sortes entre les mains d'une minorité liée au système
en place ont contribué à affaiblir la cohésion
et la solidarité sociales et à générer
l'indifférence des gens, puis leur hostilité à
l'égard des pouvoirs publics tenus pour responsables de la
détérioration de leur situation économique
et sociale.
3) Belkheir et les affaires Dans cette partie, ce qui a été rapporté par
l'article est une véritable provocation aux citoyens algériens
qui de leurs yeux peuvent voir sur place l'étendue de la
richesse de ce fils de Kaid. Nous n'évoquerons que quelques détails de ces affaires car les ramifications de celles-ci et leurs étendues empliraient certainement plusieurs manuscrits.
Ce qui est aussi ahurissant, c'est que Larbi Belkheir est allé jusqu'à s'approprier et annexer à sa villa une partie de la rue publique de Djenane El Malik (ex. Rue Emile Marquis) qui reliait cette rue à la cité des PTT, transformant la rue Djenane El Malik en une impasse et obligeant les habitants du quartier à faire un grand détour pour faire leurs approvisionnements à la cité des PTT.
Belkheir a entrepris hypocritement de museler Mouloud Hamrouche, qui avait pris trop de liberté aux commandes de son gouvernement, en lui sortant le dossier ACT qui a un rapport avec une entreprise d'expertise que Hamrouche avait sollicité pour une étude économique. Concernant l'affaire ENAPAL ce sont près de 25 millions de dollars qui se sont volatilisés lors d'un marché fictif. C'est l'ex. Directeur Général de l'ENAPAL, M. Mustapha Bensaïd, qui a été injustement condamné et qui croupit depuis à la prison d'El Harrach ; alors que le vrai responsable est le Lieutenant-colonel Aouisse Azzedine (à l'époque des faits, lieutenant Azzedine, en poste à l'ENAPAL comme officier de sécurité préventive), mandaté par son chef Smain Lamari pour mener l'opération.! Aouisse a bénéficié en 1989 d'une golf noire entre autre comme cadeau de la part de Smain Lamari pour son succès dans l´affaire ENAPAL. Ce même Lieutenant-colonel a été formellement identifié et reconnu par les services espagnols comme le principal acteur de toute l'affaire puisque cette affaire a des ramifications qui vont surtout en Espagne.. Le troisième but atteint par Belkheir dans cette affaire est l'opposition de la gendarmerie à la DGPS puisque c'est la gendarmerie qui a enquêté dans la maison du service. Cela a mis le général Abbas Gheziel en confrontation directe avec le général Mohamed Betchine. Les résultats accablants de l'enquête de la gendarmerie ont mis à mal Mohamed Betchine vis-à-vis de Chadli. La confrontation entre les deux hommes a réussi puisque, l'accumulation de mauvais points par Betchine a décidé le président Chadli de la faire remplacer à la tête des services par le poulain de l'époque : Mohamed Mediene.
d) L'Affaire Mouhouche : L'intervention personnel de Larbi Belkheir
auprès du directeur de la BEA des Pins Maritimes, tenue à
l'époque par un certain Tahar Yazid (qui vit actuellement
à Genève depuis), en faveur de Toufik Bendjedid (le
fils du président Chadli Bendjedid) et de son copain de nuit
Rachid Mouhouche a permis au trio de faire un hold-up en bonne et
due forme. Des milliards ont été subtilisés
et la totalité de l'argent a été mise à
l'abris dans des comptes à l'étranger. Seul Rachid
Mouhouche a été officiellement reconnu coupable pour
cette escroquerie et incarcéré à la prison
d'El Harrach ; quant au fils de Chadli, il a été éloigné
à Caracas au Venezuela, là où Slimane Bendjedid,
un cousin de Chadli (qui était un simple petit fonctionnaire
d'Air Algérie puis devenu DG de cette importante compagnie
aérienne) s'est retrouvé ambassadeur.
Le colonel Senouci a très bien réussi à l'ORF et a construit un superbe palais juste en face de Mohamed Lamari, le chef d'Etat major. Larbi Belkheir a même introduit Senouci pour qu'il prenne les commandes du complexe du Club des Pins, en remplacement d'un autre de ses hommes de main, en l'occurrence le véreux Abdelhamid Melzi qui a été chargé par Belkheir, entre autre, de noyer le général Betchine dans ce qui deviendra plus tard l'affaire des résidences sécuritaires de Moretti.
Il va sans dire que Larbi Belkheir, a bien profité du budget de fonctionnement de la présidence de la république grâce à des prélèvements directs ou à des surfacturations diverses en plus des voyages officiels, de l'habillement, du mobilier, des vacances etc. Toutes ses résidences ont été décorées aux frais de la princesse !
h) La minoterie : On
ne peut imaginer comment Belkheir a trouvé cette audace pour
dire que la minoterie qu'il possède officiellement lui a
demandé autant de sacrifice et de temps ! Son beau-frère
Hocine Louhibi, ex. DG de l´OAIC y est pour beaucoup puisque
cette misérable minoterie ne sert que de paravent à
d'autres activités plus importantes. Belkheir ne peut pas
nier qu'il a ordonné à Meziane Chérif en 1991
de lui fournir deux lots de terrains (à bâtir) et un
vaste terrain en zone industrielle pour monter une usine ! Pour presque la totalité de ses affaires, Larbi Belkheir compte sur ses proches dont le beau-frère Hocine Louhibi et d'autres prête-noms qui servent de paravent dans les affaires de pots de vin et versements occultes.
i) L'affaire Rachid Mabed : Cette
affaire a beaucoup dérangé Larbi Belkheir et pour
cause, Mabed a mis le doigt dans un engrenage infernal qui fonctionne
depuis 1986. L'affaire
est très juteuse puisque tout le cash qui circule est mis
soigneusement à l'abris du regard du fisc dans des affaires
de second plan. Il n'est pas nécessaire de rappeler ce qui
se passe dans les rouages politique français à Nice
depuis bien longtemps, seulement le pauvre Rachid Mabed a cru que
la justice allait lui donner raison. C'était sans compter
avec les démons des ténèbres qui se dressent
à la moindre alerte dans le noir pour se faire justice à
leur façon.
Des affaires de malversations, détournements, sabotages, il en existe des centaines. Des dossiers aussi graves les uns que les autres et qui démontrent l'institutionnalisation de la déprédation des biens publics. Les exemples ne manquent pas, que se soit l'usine de production de voiture à Tiaret, le métro d'Alger, l'institut Pasteur à Dely Brahim, TransMed (dont la siège social est comme hasard par à Nice) En fin de compte le peuple a été sciemment mis à part par les goules qui n'assouvissent pas leur besoin d'avaler les milliards de l'Algérie. La quantité d'argent qui a été subtilisée par "la pègre algérienne" à l'Etat donc au peuple algérien est de plusieurs dizaines de milliards de dollars, soit près de 60 milliards. Une partie de cet argent se trouve à ce jour dans les circuits parallèles de la finance mondiale et contribue au développement d'autres pays, alors que chez nous la misère bat son plein avec 65% de la population qui ont moins d'un dollar de revenu par jour. La falsification et la désinformation des faits sont utilisés d'une manière systématique par les généraux Larbi Belkheir, Khaled Nezzar, Mohammed Lamari, Mohammed Touati et le restant des Lacostistes. Ils n'ont pas de quoi être fiers et leurs vraies histoires, elle fait plutôt honte. C'est la raison pour laquelle ils s'inventent des histoires sur mesure pour se blanchir et légitimer leur présence aux commandes de l'Etat. Qui veulent-ils tromper par leurs mensonges ? Les Algériens n'ont pas la mémoire courte, ils savent de quoi il en retourne. Le peuple algérien qui connaît fort bien Belkheir et ses complices est, quant à lui, fatigué de leur turpitude ! Le peuple algérien n'aspire qu'à vivre dans la paix et la justice sociale et souhaite le retour à la démocratie et à la souveraineté populaire dans la transparence. Le peuple algérien souhaite également que justice soit faite et que tous ceux qui, comme Belkheir, Nezzar et leurs complices, ont contribué à anéantir l'Algérie par leurs comportements néfastes, paient pour leurs crimes.
PS: Larbi Belkheir, né le 1er janvier 1938 à Frenda dans la wilaya de Tiaret est mort le 28 janvier 2010 à Alger....Mais il restera dans l'histoire comme le...Cancer de l'Algérie!
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